Il y eut, bien avant la fondation de la Société d’histoire de Drummond (SHD), des gens intéressés par l’histoire de Drummondville et des municipalités environnantes, que l’on pense à Octave Prince et Arthur Bergeron, pour ne nommer que ceux-là. Ils rédigèrent, à partir des rares sources disponibles, les premières pages de notre historiographie régionale. Ce n’est pas négligeable. Mais, comme il faut davantage que le travail de quelques individus pour faire vivre et défendre l’histoire d’une région, l’idée d’une organisation entièrement vouée à la sauvegarde et à la diffusion de notre patrimoine germa lentement dans les esprits et s’imposa finalement comme une nécessité à la fin des années 1950. C’est dans ce contexte d’urgence que se rassemblèrent historiens et amateurs d’histoire en 1957 dans le but de faire naître la Société historique de Drummondville, qui vit finalement le jour en 1961 sous la présidence du notaire Paul-Harold Moisan.

L’organisme œuvra par la suite sous plusieurs appellations : Comité touristique et historique de la Chambre de commerce (1966-1977), Société historique du Centre-du-Québec (1978-1989), Société d’histoire de Drummondville (1990-2006) et Société d’histoire de Drummond (2007), son vocable actuel, lequel reflète davantage son mandat d’acquisition et de conservation élargi à l’ensemble des municipalités de la MRC de Drummond.

En 1983, la Société historique obtint l’usage d’un premier local permanent à la bibliothèque municipale, qui fit dès lors office de centre d’archives, de lieu de rencontre et d’échange, mais également d’espace de travail où traiter, répertorier et indexer les documents anciens pour en faciliter la consultation.

Ainsi, au fil des ans, les sources écrites devinrent de plus en plus nombreuses, accessibles, et incitèrent une nouvelle vague d’historiens à écrire notre histoire régionale. Nous ne pourrions tous les nommer, mais il convient néanmoins de souligner l’inestimable contribution de Claude Verrier, René Desrosiers, Jocelyn Fournier, Yolande Allard, Jean Thibault et Maurice Vallée, qui ont publié les ouvrages les plus complets et les mieux documentés de notre historiographie.

En 2008, sous la présidence de l'homme d'affaires Fernand Roger et la direction de la muséologue Hélène Vallières, la SHD obtint son agrément de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), une reconnaissance qui souligne la qualité et le professionnalisme de l’organisme en matière d’acquisition et de conservation. En 2017, le dépôt d’archives fut relocalisé sur la rue des Forges, dans un bâtiment tout neuf, que la SHD partage depuis avec la Bibliothèque publique, la Société de généalogie et le Service des Arts et de la Culture de la Ville de Drummondville.

L’équipe actuelle, composée de la directrice Geneviève Béliveau, de l’archiviste Martin Bergevin et de l’agent de projets culturels Gabriel Cormier, poursuit toujours le même objectif, c’est-à-dire la préservation et la mise en valeur du patrimoine documentaire de la MRC de Drummond. Grâce au soutien financier de ses partenaires, dont la Ville de Drummondville, la MRC de Drummond et BAnQ, la SHD est aujourd’hui une actrice de premier ordre dans le milieu culturel de la région.